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Avril et quart.
2 juin 2008

Petit manuel de zoophilie à ne pas mettre entre toutes les pattes.

rimouski1Le chat est un animal doux et propre, qui sent naturellement bon, son pelage partageant avec votre veste en daim la particularité d’absorber les parfums, le vôtre, par exemple, celui que vous avez vaporisé dans votre cou le matin même, et de les transformer chimiquement en y adjoignant cette nuance subtile de peluche ayant séjourné au soleil. Vous pouvez renifler votre chat, enfouir votre visage dans l’espace entre ses pattes avant, voire caresser de votre nez son échine et ses flancs, remarquer que vers le ventre, là où les poils deviennent plus doux et plus fous, le parfum prend une nuance plus laiteuse, plus enfantine, plus émouvante.

S’il n’est guère garanti que certaines parties de son corps ne puissent se trouver à un moment ou à un autre en contact avec des substances impures, ses oreilles, en revanche, sont parfaitement intactes.

Vous pouvez donc lui mordiller les oreilles. C’est même tout à fait conseillé dans le cadre du rapport amoureux que vous vous efforcez d’établir avec votre chat. Car le chat adore qu’on lui mordille les oreilles.

La partie supérieure de l’oreille du chat étant un peu élastique, vous pouvez jouer en même temps à l’étirer légèrement du bout des dents, voire à la plier, à en lécher délicatement le sommet de la pointe de la langue pour provoquer une petite vibration ou à en mâchouiller la base, voire à franchement attraper entre vos lèvres serrées la partie charnue où le cou joint le lobe inférieur. Vous absorberez quasiment en direct ses ronronnements, le chat croira à ce moment que sa mère ou son amoureux(se) lui prodigue cette caresse et en sera tout aise.

Vous pouvez, pour parfaire l’effet de bien-être obtenu, lui susurrer en même temps des mots doux, mais d’une façon extrêmement délicate, c’est à dire quasi imperceptible ; soyez assurés que votre chat, avec son ouïe parfaite, n’en perdra pas une miette. Son prénom est, bien sûr, le bienvenu, émis d’une voix suave et gutturale que vous aurez copiée sur un miaulement chuchoté, (je suis sûre que vous comprenez ce que signifie un miaulement chuchoté). Mouillez les consonnes au maximum, ce qui assimilera votre chuchotement à une sorte de simulacre de mastication articulée. En dehors de son prénom, qui peut revenir à intervalles réguliers comme une douce et lancinante litanie, car il faut savoir que le chat ne se lassera jamais d’entendre son prénom prononcé sur tous les tons, du plus grave au plus aigu, du plus bêlé au plus légèrement rugi, vous pouvez aussi tenter des variantes chuintantes.

« Mon chacha » provoquera invariablement une amplification des ronronnements, parfois accompagnée d’un petit piaulement de joie, semblable à celui que l’on obtient lorsque l’on marche sur un jouet en caoutchouc rempli d’air.

Attention, en aucun cas vous ne devez cracher le « ch », car cela évoquerait trop le chat en colère, votre « ch » doit être rond, tendre, proche du « ch » allemand, ou vous pouvez aussi tenter de le prononcer entre vos dents seules, en collant votre langue en place et en élargissant votre bouche en un sourire, ce qui donnera à votre « chacha » un ton un peu demeuré mais ô combien réjouissant pour votre petit compagnon.

Tous les mots d’amour, les serments, les promesses et les déclarations sont également bienvenues, mais veillez surtout à garder un niveau sonore proche du néant, votre souffle chaud contre son oreille suffisant à amener le sens de vos paroles à son conduit auditif surdéveloppé.

Alterner chuchotis et mordillements garantit que vous conduirez votre chat vers un état proche du bonheur absolu. Vous aurez contre vous son petit corps débordant de tendresse, fou de plaisir et cet instant privilégié pourra se prolonger tant qu’il en manifestera le désir.

Nous évoquerons par la suite les « caresses coussinets ».

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Commentaires
M
Bah C pas de la zoophilie,C juste aimer les minets.<br /> <br /> Moi,ma Mimi,je la caresse,je la bizute,je la sniffe...on adooore toutes les deux.
V
A Brooklyn, pas à "Broiklkoiliyn".
V
Raph, si Raoul est votre poney ou votre voisin de palier, d'un autre côté, ça peut se comprendre.<br /> Albert, Le Minor Canis Lupus a quand-même un cousin chihuahua à Broolklyn, ne l'oublions pas.
A
Je décèle ici une extrapolation au genre Felis silvestris catus, probablement partie de l'observation d'un individu nommé d'un diminutif de Canis lupus, tout à fait hasardeuse. Tout le monde sait bien que le Minor canis lupus n'est qu'un hybride Homo sapiens - Canis canis (ou Canis familiaris) qui ne fait qu'imiter l'apparence et l'allure du Felis silvestris catus ! De plus je note qu'il emprunte également un sens au Tursiops truncatus (dauphin), qui lui a véritablement une ouïe de Contrebasse.<br /> <br /> Je dis que tout ceci n'est qu'une vaste pantalonnade !
R
Raoul n'accepterait jamais que je lui morde l'oreille (par contre je venais pour dire que je suis d'accord, pour le ch allemand)
Avril et quart.
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